Marie Heurtin film de Jean Pierre Améris, le tournage à la chapelle de Mazières

19 octobre 2014

Marie Heurtin film de Jean Pierre Améris, le tournage à la chapelle de Mazières

« Marie Heurtin » film de Jean Pierre Améris.

Sortie le 12 Novembre2014

Séquences tournées à la chapelle de Mazières.

Silence ! On tourne ! Action ! Clap de fin !

Le jeudi 12 septembre 2013, dans la chapelle de Mazières, ces paroles ont retenti de nombreuses fois. Jamais cet endroit n’a connu une telle animation ! Bien sûr, nous le savons d’âge en âge depuis 1170, les pèlerins ont déferlé sur ce lieu pour leurs dévotions, mais là, il s’agissait de toute autre chose. Le cinéma faisait ses premiers pas dans la chapelle.

Tout a commencé au mois de mai où le Père Luc Ledroit a été contactés par Julien Brun, Régisseur de film qui recherchait pour une séquence une chapelle un peu éloignée. Trois lieux étaient en liste : Retord, la chapelle de l’Adoue près de Vieu en Valromey et Mazières.

Julien a été très vite conquis, mais il fallait présenter le décor au réalisateur Jean Pierre Améris, au décorateur et à l’ingénieur du son. Ce qui fut fait au mois de Juillet. Séduits par le lieu, le tournage était acquis.

Dans un endroit aussi vénéré, on ne tourne pas n’importe quoi, aussi ces messieurs ont eu la gentillesse de nous adresser le scénario. Nous avons très vite adhéré au synopsis.

La belle histoire :

Le film se base sur l’histoire vraie de Marie Heurtin. Née sourde et aveugle en 1895, âgée de 12 ans, Marie Heurtin est incapable de communiquer. En désespoir de cause, son père se rend à l’Institut de Larnay près de Poitiers où des religieuses prennent en charge des jeunes filles sourdes.

Isabelle Carré à Mazières.

Malgré le scepticisme de la Mère Supérieure, une jeune religieuse, Soeur Marguerite, se fait fort de s’occuper du « petit animal sauvage » qu’est Marie, et de tout faire pour la sortir de sa nuit. Elle y parviendra malgré les échecs, la tentation du découragement, armée de sa foi joyeuse et de son amour pour la petite Marie.

Le réalisateur :

Jean Pierre Améris est un homme particulièrement chaleureux. Son talent est reconnu dans les milieux cinématographiques. Diplômé de l'IDHEC, Jean-Pierre Améris réalise en 1987 trois courts métrages, parmi lesquels, « Intérim », qui lui vaudra l'année suivante le Grand Prix du Festival de Clermont-Ferrand. En 1992, il met en scène son premier long, « Le Bateau de mariage », l'histoire d'un instituteur sous l'Occupation. Le film obtient le Prix de la jeunesse au Festival de Tübingen.

Jean-Pierre Améris, le réalisateur au centre.

Jean-Pierre Améris alterne ensuite entre fictions et documentaires, avant de réaliser « Les Aveux de l'innocent », primé plusieurs fois au Festival de Cannes en 1996 : Prix de la Semaine de la critique, Prix de la Jeunesse et Grand Rail d'or. Cinq ans plus tard, il obtient la coquille d'argent au Festival de San Sebastián et l'étoile d'or au Festival international du film de Marrakech avec « C'est la vie ».

En 2007, « Maman est folle » obtient quatre prix, dont le Grand Prix et le prix du meilleur scénario, au Festival de la fiction TV de La Rochelle, et, en 2009, le Prix du Meilleur Film TV décerné par le Syndicat de la Critique Cinématographique Française. Il est sélectionné hors compétition à Venise en 2012 pour « L’homme qui rit » avec Gérard Depardieu. Il a également connu un très joli succès en salles avec « Les émotifs anonymes » en 2010 et gagné le Prix 2008 du Syndicat de la Critique pour la meilleure œuvre de fiction TV avec « Maman est folle », deux titres déjà interprétés par Isabelle Carré.

En 2012, le film « Les émotifs anonymes » avec Benoit Poelvoorde et Isabelle Carré est récompensé d'un Magritte du meilleur film en coproduction.

Les acteurs :

Pour la séquence Mazières deux merveilleuses actrices sont en piste : Isabelle Carré et la jeune et talentueuse Ariana Rivoire, une pensionnaire de l’Institut National des jeunes sourds de Chambéry.

Nous avons dû fournir un casting local de figurantes : c’est ainsi que Marie Claude Bruant, Annie Meyrieux, Emilienne Miguet, Denise Pimpaud et Monique Rey se sont trouvées sous le feu des projecteurs dans des rôles de paroissiennes plutôt revêches.

Le centre culturel des 7 lieux, salle de maquillage

Lieux de tournage :

Les 2 jours précédents, il a fallu donner à Mazières, l’atmosphère d’une chapelle du 19^ème siècle. Ainsi les statues de la chapelle de Lompnes 18^ème se sont offertes des vacances à Mazières. Je pense que c’était une de leur première sortie aidé en cela par l’équipe de Pierre Julien Journet qui n’a pas ménagé sa peine en remplaçant les bans par des chaises venues de Neuville les Dames pour les besoins du scénario. Les plaques ex-voto de notre chapelle ont été recouvertes de faux marbres plus en situation d’époque. La veille nous avons dû rechercher une salle de maquillage, atelier de costumes, Etienne Jacques Directeur du Centre Culturel a bien voulu nous accueillir dans ses locaux. Un autre problème a surgi au dernier moment, l’exploitation forestière étant en cours, le bruit des engins ne convient pas aux prises de sons…Aussi François Cuidard rencontré sur les lieux a bien voulu nous faciliter la tâche.

Le jour J est arrivé ! :

C’était un véritable débarquement, dès 8 heures du matin l’esplanade a été envahie par les camions chargés à ras bord de matériels techniques, caméras, projecteurs etc., et même l’Intendance pour le repas de midi.

Les cinquante trois marches d’accès au sanctuaire ont été gravies et descendues de nombreuses fois. A la fin de la journée la fatigue se faisait sentir chez tous les participants.

De 9 heures à 19 h 30, la caméra a tourné, prises faites et refaites sur l’exigence bienveillante de Jean Pierre Améris apparemment fort satisfait de sa journée et des actrices locales.

Nous ne saurons trop souligné la compétence et l’amabilité de toute l’équipe du film. Nous décernons un prix spécial local à Jean Pierre Améris et à la très solaire Isabelle Carré, actrice d’une grande simplicité et tellement merveilleuse dans son jeu, son professionnalisme et la gentillesse avec laquelle elle a adopté tous les participants et participantes bugistes.

Isabelle a appris le langage des signes pour être plus près de la petite Ariana, il faut le faire !

Sortie du film le 12 novembre 2014.